Biographie du fondateur

Depuis le 15 juillet 1967 date à laquelle j’ai arrêté d’aller à l’école, j’ai intégré un atelier de soudure pour l’apprentissage de la soudure. En tant qu’apprenti j’étais payé 25 francs par jour soit 750 francs par mois. Après deux mois d’apprentissage on me payait 50 francs par jour soit 1500 francs par mois.

A la fin de ma troisième année d’apprentissage, je me suis inscrit au Centre technique à Abidjan (CETI) Côte d’lvoire. A la sortie de ce Centre, j’ai obtenu un CAP chaudronnerie-soudure.

A suite de mes études, j’ai commencé à travailler dans une Société nommée CAMILLE
MOTELE en tant qu’ouvrier 4è catégorie, avec un salaire de 75.000 francs CFA. Après un an de travail dans cette Entreprise, je suis allé en 1972 dans la société CMP toujours à Abidjan.

J’étais classé soudeur 6è catégorie B, avec un salaire de 120.000 francs CFA par mois. Après deux ans de travail à CMP (1972-1974), je suis parti de ladite Société avec la catégorie 7è H.

J’ai été débauché par une compagnie installée au Gabon avec un salaire plus intéressant d’un montant de 500.000 francs FCFA par mois. En 1975, j’ai atterri mes valises dans une entreprise Belge qui m’a muté au Zaire dans une mine de diamant en tant qu’ouvrier hautement qualifié où je touchais une rémunération nette de 2.000.000 FCFA (deux millions de Francs CFA) par mois, y compris ma prime de déplacement.

Ensuite, une autre société installée au Zaire qui a su apprécier mon potentiel et mes compétences techniques m’a débauché avec pour zone d’activité la Belgique où j’ai fait six (06) mois. A la suite d’une mésentente au sujet de mon salaire qui était inférieur à celui que je touchais au Zaire, je suis parti de cette Société. J’ai emprunté le train pour me rendre à Lyon (France) en passant par Lille et Paris avec pour horaire de destination, 6 heures du matin.

Je n’y connaissais personne. Je me suis retrouvé dans un foyer appelé “L’armée du salut” ou je dormais avec les sans domicile fixe (SDF). Cette situation a duré deux (02) mois. Vu que j’avais des ressources financières conséquentes, je me suis inscrit dans une école de soudure à Lyon (Ecole Louis Gerin à Broto) où j’obtiens ma qualification de soudeur en pratique par formation accélérée. Ce diplôme m’a permis de poursuivre mon expérience professionnelle en France en 1976 à Ville Barn dans une Société appelée BOCCARD.

J’avoue que j’étais mal payé entre 1800 et 2000 francs français y compris le déplacement. J’ai travaillé chez BOCCARD jusqu’à mon départ de Paris en 1977. Par ailleurs, des Managers d’Organisation sollicitaient des ressources humaines pour travailler en Irak, dans une centrale nucléaire. Je suis allé à Sacley pour passer le test et j’ai été admis avec le groupe FRAMATOM Crosoloire, qui m’a envoyé en formation à l’Institut de soudure de Paris. J’y ai passé une licence de soudure pratique. Il fallait réussir à cet examen pour effectuer cette mission en Irak. J’ai séjourné en Irak pendant deux (02) ans et demi, de 1977 à 1979.

En Irak, nous avons construit un réacteur atomique à Bassora. C’est après cette mission que je suis rentré en Côte d’lvoire vers la fin de l’année 1979 pour passer des vacances avec ma famille.

Force est de préciser mon séjour en IRAK m’a permis de générer une économie de près de 525 millions de franc FCFA que j’ai épargné dans une banque de la place. C’est avec cet argent que j’ai construit ma résidence à Biétry de 1986 à 1989. J’ai profité des vacances pour établir mon registre de commerce et j’ai créé une société qui s’appelait Etablissement KUYO.

Ensuite je suis retourné en France pour y travailler encore quelques années, puis je suis revenu en Côte d’Ivoire début 1981 pour démarrer les activités des Etablissements KUYO.

Au départ nous étions seulement trois (03) personnes dans l’Entreprise. Je me suis fixé un salaire de 100.000 francs CFA, que j’utilisais pour payer mon carburant. Par la suite, je me suis acheter un vélo. Pendant un an, je roulais à vélo pour me rendre à la raffinerie et au travail.

Un an après avoir obtenu quelques marchés chez certains clients, je me suis fixé un salaire de 250.000 francs CFA par mois. Entre 1983 et 1990, je touchais 1,5 millions par mois. Mon personnel est passé de trois (03) à soixante (60) personnes. De 1990 à aujourd’hui, mon salaire est de 5 millions par mois. L’effectif de l’entreprise est de cent soixante (160) collaborateurs permanents et quarante (40) contractuels en moyenne.

Au regard de ce qui précède, force est de souligner que mon récit historique est loin d’être une attitude narcissique, mais une exhortation à l’abnégation au travail et au courage à affronter les aléas de la vie pour se réaliser demain.